Ostéopathe et les douleurs de l’épaule




 

Les douleurs touchant l’épaule sont monnaies courantes dans un cabinet d’ostéopathie. De la pathologie la plus bénigne à la plus inquiétante, l’ostéopathie peut vous apporter un grand soulagement. Ce chapitre est l’un des plus exhaustif en matière de pathologies non traumatiques ( sans fractures )  pouvant donner des douleurs à cette région du corps. Toutefois l’on retrouve très souvent une cause commune à tout ces maux. Quelles sont les pathologies qui entraîne des problèmes à l’épaule ? Quelles en sont les traitements médicaux classiques et ostéopathiques ?

I Les douleurs supérieures de l’épaule

a) La contracture du trapèze

Le trapèze est le muscle de la loge postérieur de l’épaule. Cependant lorsqu’il est contracturé il se fait essentiellement ressentir sur la partie supérieure de l’épaule. Il s’insère sur les cervicales et les dorsales et se fixe sur l’épine de l’omoplate. Il a une forme de losange. Il possède une double innervation. Sa contracture entraîne bien souvent un torticolis avec une rotation opposée douloureuse, une cervicalgie est bien souvent associée.

Le traitement médicale est celui du symptôme : décontractant musculaire, anti-inflammatoire et antalgique. Puis des séances de kiné pour détendre le muscle.

En ostéopathie, une lésion cervicale est la cause de cette contracture. En levant cette cause, la contracture disparaît.

b) L’entorse acromio-claviculaire

Après traumatisme sur l’épaule, l’on peut retrouver une entorse acromio-claviculaire. L’acromion est un processus osseux de l’omoplate dirigé vers l’avant et s’articulant avec la partie externe de la clavicule. Cette articulation est maintenue par quelques ligaments. Suivant l’élongation ou la rupture d’un ou plusieurs ligaments, nous définirons un stade 1, 2 ou 3 à cette entorse. Cette entorse peut laisser alors apparaître ce que l’on nomme communément une « touche de piano » sur la partie supérieure de l’épaule. On le nomme ainsi du fait de la sailli de l’acromion que l’on peut abaisser comme une touche de piano mais qui reviendra sans cesse.

En médecine classique, l’immobilisation est de rigueur avec tout le traitement médicamenteux adéquats.

En ostéopathie un traitement mécanique de l’épaule , des cervicales et des dorsales divisent en moyenne le temps par deux d’un point de vue récupération. En 6 semaines, le sujet peut alors reprendre sa vie normale et ses activités sportives.

c) la bursite sous acromiale

C’est l’inflammation de la bourse séreuse qui est située sous l’acromion. L’on fait le diagnostic par échographie. Cette imagerie met en évidence l’inflammation de cette bourse.

En médecine on préconise le repos ainsi que des traitements anti-inflammatoires.

En ostéopathie, on cherche à comprendre comment est apparue cette bursite, et ainsi lever les contraintes mécaniques pouvant affecter cette bourse.

II Les douleurs au niveau de l’omoplate

a) La contracture de l’élévateur de l’omoplate

L’omoplate ou scapula, est un os plat « posé » sur les côtes et appartenant au membre supérieur. Bon nombre de muscles s’insère sur elle. Le muscle élévateur de l’omoplate s’insère quant à lui sur la partie intero-superieure de l’omoplate. Il a pour rôle d’être le starter de l’élévation de l’omoplate. Son innervation provient des cervicales. Lorsque ce muscle est contracturé, le sujet peut évoquer une douleur lors de la respiration ( plus souvent l’inspiration) et décrit un «  coup de poignard » lui traversant l’omoplate ».

En ostéopathie, il suffira alors de lever ces lésions cervicales afin de traiter la cause de sa contracture.

b) La contracture du Rhomboïde

Elle suit la même logique que la contracture de l’élévateur de l’omoplate

Le traitement médical et ostéopathique sont conformes à celui de élévateur de l’omoplate.

c) La contracture du sus épineux

Elle suit la même logique que la contracture de l’élévateur de l’omoplate.

Le traitement médical et ostéopathique sont conformes à celui de élévateur de l’omoplate.

d) la contracture du sous épineux

Elle suit la même logique que la contracture de l’élévateur de l’omoplate

Le traitement médical et ostéopathique sont conformes à celui de élévateur de l’omoplate.

III Les douleurs antérieure de l’épaule

a) la tendinite du sus épineux

Voir l’article La rupture du sus épineux

b) biceps brachial

Le tendon du biceps brachial passe dans une gouttière sur l’humérus. Outre son inflammation, si celui-ci se déloge de sa gouttière cela peut être très douloureux. En ostéopathie nous pouvons jouer sur l’innervation du biceps mais aussi le replacer dans sa loge.

c) épaule en antériorité

Mécaniquement, l’épaule peut légèrement se subluxer en avant, limitant de ce fait les mouvement antérieur de l’épaule et son abduction.

III Les douleurs latérales de l’épaule

a) la névralgie des nerfs circonflexe de l’épaule

(voir plus bas)

b) la contracture du deltoïde

Le deltoïde est le muscle principal de l’épaule. Il est multifonction ( élévateur, abducteur, fléchisseur etc etc)

Sa contracture est très douloureuse et entraîne un déficit des mouvements de l’épaule.

En Ostéopathie nous agissons sur l’innervation de ce muscle.

IV Cas particuliers

a) La PSH

La PSH ou polyarthrite scapulo-huméral est l’atteinte inflammatoire de plusieurs tendons des muscles de l’épaule : à savoir principalement le sus épineux, le sous épineux, le trapèze, le deltoïde

En ostéopathie, nous agissons sur l’innervations de tout les muscles inflammés et par des techniques de mouvements passifs, nous accélérons le retour à la normale.

En médecine classique, la kinésithérapie ainsi que les traitements antalgiques et anti-inflammatoires sont de rigueurs.

b) La capsulite rétractile

La capsulite rétractile est une atteinte bénigne de l‘articulation de l’épaule. Elle est due à la rétraction de la membrane souple (capsule) englobant l’articulation et qui permet les mouvements de l’épaule (abaissement, rotation, abduction, adduction, élévation, inclinaison, flexion). Invalidante uniquement pendant une durée limitée, la capsulite rétractile guérit spontanément en 18 mois dans la grande majorité des cas.  En Ostéopathie nous pouvons bien entendu diminuer fortement la guérison.

c) La luxation antérieure de l’épaule

Des 2 luxations possibles de l’articulation gléno-huméral, c’est la plus répandue. En avant de la glène se trouve une butée anatomique osseuse qui maintient l’humérus. Or, celle-ci est peu prononcée et favorise lors de choc traumatique la luxation antérieure de la tête humérale. Cette butée peut être fortement endommagée lors de la 1ère luxation ce qui facilitera les luxations récidivantes. La luxation antérieure de l’épaule est très douloureuse. Cependant lorsque celle-ci récidive les douleurs sont amoindris et la personne peut elle même très souvent se la replacer. Plusieurs manipulation existent afin de réduire la luxation. Toutefois, lorsque le sujet présente de nombreuses luxations récidivantes, une opération chirurgicale peut être évoquée. Le chirurgien placera alors une butée en acier chirurgical afin de stopper les récidives.

En ostéopathie nous accélérons le retour à la normale. Nous divisons généralement le temps par 2 au niveau de la reprise d’activité en travaillant sur l’innervation des muscles et en donnant de bons conseils au sujet si toute fois la butée anatomique n’est pas lésée.

d) la luxation postérieure de l’épaule

Elle est plus rare que la luxation antérieure. Souvent causé par des choc électrique ou des crises d’épilepsie. Il existe également une butée anatomique osseuse en arrière de la glène empêchant la luxation de l’épaule en arrière.

e) la névralgie cervico-brachial

C’est l’atteinte inflammatoire ou mécanique d’un nerf du plexus brachial ( nerf médian, radial et ulnaire). Soit l’atteinte est inflammatoire par effet de blocage articulaire soit elle est mécanique par conflit disco radiculaire ( l’hernie discale : le disque touche ou comprime le nerf ou conflit disco médullaire : le disque touche ou comprime la moelle épinière)

L’ostéopathie a de très bon résultats lorsqu’il n’y a pas de conflits discopathique. Un IRM est toujours de bon ton afin d’écarter une éventuelle compression radiculaire ou médullaire.

f) la névralgie des nerfs circonflexe de l’épaule

Cette névralgie touche 2 nerfs qui comme l’indique leurs noms, viennent encerclé la tête humérale. La douleur ressentit est alors celle d’un étau en haut du bras. Généralement, l’hernie discale avec conflit disco-radiculaire est la cause de cette névralgie.

g) Problème hépatique : douleur en bretelle épaule droite

Lors d’un problème hépatique ( hépatite, cirrhose par exemple) une douleur peut irradier sur l’épaule droite. Cette douleur suit le trajet d’une « bretelle » sur l’épaule droite. Ce trajet est pathognomonique d’une atteinte hépatique. Cela est une affaire médicale et non ostéopathique.

V Conclusion

En ostéopathie, nous possédons plusieurs cordes à notre arc qui peuvent dans la plupart des cas prendre en charge les diverses pathologie de l’épaule en étant efficace bien sûr mais aussi très rapide.Contacter moi ou votre ostéopathe afin de discuter de votre douleur de l’épaule.

Publié dans : Articles, Pathologies chez l'adulte, Pathologies de l'enfant

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